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    Conférence à laquelle j'ai assisté le 3/04/09 - Faite par Elizabeth Rojas.

    Dans le monde, il y a 3 millions de personnes qui souffrent en cachette. 
    Il est essentiel d'amener ces personnes vers plus de plaisir qui est la contrepartie de la douleur. 
    Pour les douleurs dues aux maladies, pertes, accidents, il reste souvent comme séquelle le syndrome post traumatique ( SPT ) 

    L'approche multifactorielle doit se faire :
    - Physique
    - Psychique
    - Sociale

    Elle doit être complète :
    - Modification du style de vie 
    - Mise en place d'un mode de communication plus salutaire (biodanza)


     1 - Les statistiques

    - La douleur est dite chronique quand elle se poursuit au delà de 6 mois.
    - La douleur chronique ne quitte pas le sujet
    - Elle peut être liée à une maladie, une déficience, à un accident, à une perte 
    - Elle est la plus grande cause d'incapacité qui porte atteinte à la vie 

    2 - Douleurs chroniques et activités physiques :

    - La première conséquence de la pathologie douloureuse est le ralentissement des activités physiques
    - La corrélation entre la diminution de la douleur et l'augmentation de la force musculaire est bien existante 


    Le plaisir permet de secréter une hormone contre la douleur: la dopamine.
    Les privations de sommeil sont liés aux troubles de l'humeur .


    La maladie douloureuse chronique doit décentrée son regard de la douleur vers les difficultés qu'elle cache.

    - Activité physique tous les jours
    - Changer d'emprunte, se donner le moyen de se remémorer le plus souvent possible le plaisir



     Quelques traits de personnalité des douloureux chroniques:

    1 ) Vision catastrophique de la vie, liée à la douleur, au handicap social et à la détresse psychologique. Il existe aussi un facteur de rumination.
    2 ) L'alextimie:difficulté à exprimer ses sentiments.
                            incapacité à comprendre ses sensations et sentiments. Les malades chroniques se protègent de la souffrance en travaillant l'indifférence affective.
    3 ) Activité incessante depuis toujours et besoin d'être soutenu, personnalité histrionique et indépendante. Hyperactif, affairement et agitation (activités, investissement pour un équilibre de vie.
    Manque d'autonomie par manque d'activité du aux douleurs chroniques.
    4 ) Le poids de la colère : souvent connotée négativement avec la tristesse et la peur. Garante de notre territoire empiété, défense de notre intégrité physique. Ou psychisme bafoué par un individu, un évènement ou un système. Elle refuse ce qui est vécu comme une injustice.
    Elle peut se transformer en douleur si elle est réfrénée, caractère coléreux.
    5 ) L'importance des deuils: les 3 phases; l'état de choc, la phase dépressive, l'acceptation.
    Il y a récurrence chez les douloureux chroniques des évènements traumatiques : pertes, deuils.
    Il y a impossibilité à exprimer les souffrances dans un contexte familial ambiant à contre courant.
    Chaque réminiscence d'évènement douloureux suffit à provoquer des douleurs.
    La mémoire d'un trauma: Il faut un changement dans la colère et la frustration pour modifier les symptômes douloureux.
    L'acceptation est associée à une moindre valeur.
    Parler de sa douleur.

    Les douleurs chroniques et les troubles du sommeil:
    - Il y a souvent association des deux. Les douleurs chroiniques provoquent une avancée du sommeil paradoxal, en raison d'une baisse de l'ocytocine et de la prolactine. Ce qui donne des efforts musculaires insupportables. Ces douleurs liées aux troubles du squelette provoquent une faible aptitude à jouir de la vie.



    Effets de la biodanza 

    1 -  Renforcer l'identité par la danse et la musique

    & Nourrir les cellules de joie et de plaisir 
    & Trouver de nouvelles motivations pour vivre 
    & Intégrer des ensembles plus vastes que le MOI

    2 -  Méthodologie vivencielle

    & Vitalité-repos-retrouver l'équilibre perdu 
    & Proposer des danses pour un début de deuil.
    & Ouverture à soi et aux autres, à la Vie, au monde.
    & Expression des émotions : alléger le corps des souffrances.
    & Adoucir la gestion du temps: vivre le moment présent.

    3 - L'homme humain a besoin d'appartenir à un groupe

    & Le regard est la voie sensorielle la plus émouvante.
    & Les douloureux chroniques qui sont entourés soufffrent 10 fois moins.

    4 - Commencer à ouvrir son corps, c'est développer la confiance.

    & Le toucher aimant, bienveillant comme mécanisme subtil d'ouverture.
    & La reconnaissance du corps par le toucher.

    5 - La caresse comme mécanisme de guérison.

    & Dérigidifier le corps, rigidité mise en place pendant les vécus difficiles.

    6 - Les effets de la parole.



    La biodanza transmute la douleur en plaisir

     

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  • Conférence sur les abus sexuels chez l'enfant en Novembre 2007

    C'était une journée très intéressante, avec la matinée consacrée aux abuseurs, les conférenciers étaient: Maitre de conférence en fac de droit, assistante sociale,  psychologue-psychosociologue, magistrat, et une association d'aide aux victimes d'abus sexuels.
    L'après midi a commencé par une présentation d'une association d'aide aux victimes d'inceste avec présentation de cas. Puis une table ronde avec:

    - assistante sociale, avocate, pédiatre, psychiatre et présidente de l'association sos-inceste.
    Tout cela de bonne qualité et passionnant. A la fin, échanges avec la salle qui a duré au moins une heure, je ne pensais pas du tout intervenir mais il a été abordé la question du pardon et un intervenant a repris cela en posant une question ou en pointant quelque chose.J'avais trop envie de donner mon point de vue, et puis quelque chose me chiffonnait: une conférencière a dit que la prescription en justice ou le procès quelque soit le résultat, c'était bien car cela mettait un terme à l'histoire, je ne suis pas d'accord avec cela, donc après avoir laissé le psychiatre parler (j'ai oublié ce qu'il a dit à ce moment là) j'ai levé la main pour avoir le micro et voilà mes propos :
    "J'aimerais reparler du pardon, je pense que la démarche de pardon c'est comme a dit tout à l'heure le Dr R pour la reconstruction, une démarche intérieure propre à soi même et personnelle et qu'on peut la faire seul sans la demande de pardon de l'abuseur (la personne du public qui est intervenue avait dit qu'il fallait être deux et que l'abuseur devait demander pardon) parce que quand l'abuseur est mort nous n'avons n'a pas le choix!!! Et c'est possible aussi de pardonner, c'est long et difficile mais possible.
    Et puis par rapport à la fin de l'histoire, je pense que la fin arrive avec la fin de la vie de la victime, il n'y a pas de fin sinon il y a bien la fin de la souffrance avec la reconstruction, mais l'histoire fait partie de la vie jusqu'au bout!!!
    Voilà ce que j'avais à dire.
    Eh bien cela a été le silence total , avec des hochements de tête des professionnels qui semblaient approuver , et la journaliste qui animait le débat a conclu en disant que c'était une très bonne conclusion et que l'on pouvait s'arrêter là.
    Deux personnes sont venues me trouver ensuite: une femme médecin qui m'a demandé dans quel secteur je travaillais, je lui ai répondu que j'étais seulement bénévole dans une association d'aide, et ancienne victime. Elle m'a remerciée et a dit que c'était un beau témoignage.
    Une autre femme est venue me remercier car elle a dit qu'elle bouillait depuis 15 minutes et qu'elle n'osait pas parler, que j'avais dit ce qu'elle aurait aimé dire. Elle travaille dans le milieu social et est ancienne victime.
    Vraiment je ne me reconnais plus je n'étais pas stressée, j'aurais été très frustrée si je n'avais pas pu parler, mais heureusement c'est tout à la fin que ce besoin s'est fait ressentir.
    Je suis vraiment contente de moi, fatiguée, mais contente...


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  • C’est quand on ne s’aime pas que l’on a besoin d’être aimé. C’est important de travailler sur l’estime de soi, apprendre à s’aimer. Il faut sortir de la blessure d’enfance qui peut être une grande blessure, mais aussi un rejet d’un soir qui laisse une mémoire abandonnique. Le temps n’existe pas dans l’inconscient. La blessure se réactualise et fait souffrir, elle nous manipule. Dans le couple, elle sera rappelée. La souffrance prend des proportions disproportionnées. La rencontre avec l’autre nous met en face de nos propres difficultés. Elle remet en cause. L’autre va nous mettre en face de nos blessures d’enfance. Beaucoup d’hommes ont ce besoin d’amour.

    Amour = Don.


    Ce qui fait peur rend violent.
    C’est la mâle peur qui se traduit par :       

    Peur de prendre le pouvoir

    Peur d’aimer

    Peur de la sexualité féminine

     

      Comment faire ?

    Culpabiliser l’autre, cela crée l’immaturité affective. Souvent on culpabilise pour mieux dominer.        

    Transformations à faire sur soi :

    A la retraite c’est encore plus important de garder une part de mystère et d’indépendance. Il faut aussi sortir de la possessivité, l’amour ne donne aucun droit. Sortir du sentimentalisme. Le couple sentimental est un couple fragile. Dans un couple il y a trois personnes : les deux conjoints + la relation. Communiquer, c’est écouter et faire répéter. Aimer, c’est aimer la liberté de l’autre. C’est une fidélité d’idéal, d’engagement sans contrainte. C’est essentiel de se réconcilier pour construire un nouveau couple.   

     Ce que l’on peut changer :  

    Le besoin d’être aimé (fusionnel et obsessionnel) car il rend inapte à aimer. Celui qui est dans ce cas est un mendiant d’amour.  Il aime à condition qu’on l’aime.  Il est insatiable. Il est inquiet. Il est soupçonneux. Il épuise et étouffe.


     Harmoniser = Réconciliation

       « L’amour est fait pour danser, pas pour panser »


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