• Aujourd'hui  dimanche, je reste un peu cool, depuis que je ne repasse plus de linge pendant le week end.

     Mon fils a quand même fortement réagi, il a eu un vrai coup de blues, j'ai sans doute été maladroite, ou bien il a pris conscience qu'il n'était pas TOUT pour moi, que j'avais aussi ma vie extérieure aux enfants et au travail ménager.
    Peut être qu'il est en train de faire le deuil d'une adolescence bien confortable, même s'il travaille depuis Septembre et qu'il a bientôt 28 ans, je crois qu'il poursuivait avec ce statut d'ado une vie bien tranquille:  famille qui fait tout ce qu'il y a à faire, travail à 180 km de là, copine les week end, accueillie à bras ouverts à la maison etc...........

    Oh, il n'y a pas grand chose de changé et c'est toujours un plaisir pour nous de les voir tous les deux pendant une partie du week end, mais bon ce n'est pas juste l'hôtel restaurant à disposition.
    Ceci dit j'adore quand ils sont là, et hier soir nous avons fêté l'anniversaire de ma fille avec bonheur tous ensemble.
    Ce midi nous nous retrouvons pour le déjeuner.

    Par contre quelque chose m'interpelle, hier soir au repas au cours d'une des nombreuses discussions, mon fils est amené à dire qu'il  a les meilleurs parents du monde!!! ce à quoi sa soeur reprend: pourquoi tu penses toujours la même chose que moi ?

    Mais pourtant nous sommes là avec nos défauts et nos qualités, nos forces et nos faiblesses, et ils disent ça !!!!!!!!
    Je ne comprends pas toujours.

    Ma vie aujourd'hui

    "Maison de famille, maison d'accueil, maison d'Amour"

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  • Dimanche 13 Janvier

    Alors aujourd'hui je reprends la souris (la plume). je viens de passer une semaine très riche.
    Organisée par l'association dont je fais partie, nous avions des journées de formation sur les adolescents.
    Ont été abordés différents thèmes , en l'occurence le suicide et les addictions.
    Je savais déjà pas mal de choses, mais la façon dont cela a été  présenté était très forte au niveau émotionnel.
    Déjà cela renvoie à notre propre adolescence , sauf que j'en ai occulté une bonne partie (ou plutôt la mauvaise) restée sous le choc des traumatismes.
    Et puis chaque personne avait un temps de parole libre entre les interventions de la formatrice et nous nous sommes découverts les uns les autres dans une certaine intimité, quelle richesse!!!
    Ce qui était super, c'est que la parole pouvait etre prise à chaque instant, pas besoin que la formatrice "donne" ce temps de parole, et tout cela dans un profond respect des uns et des autres.

    Chaque personne parlait de sa propre expérience, de son vécu passé ou actuel ou de ce que cela faisait résonner en lui avec beaucoup de liberté, d'émotion mais aussi de réserve.
    Nous sommes d'âges différents, cela va de 27 à 69 ans , c'est pour dire!!!!
    Il y a des célibataires, des personnes qui ont de  jeunes enfants et d'autres dont je fais partie qui ont de grands ados, la fin de l'adolescence reste un mystère pour chacun !!!
    Il a été abordé beaucoup de fois la dépendance et l'indépendance qui caractérise l'adolescence.
    Et là je me suis vraiment remise en question, mes enfants sont ils indépendants ou pas? est que je leur permets cela?
    L'ainé, marié vivant à l'étranger, oui j'en suis sûre maintenant.
    Le second, travaillant depuis peu dans une autre ville, très autonome, je le pensais bien, mais !!! mais finalement pas tant que cela, parce que tous les week ends il apporte son linge que je lave et plie et repasse avec amour.
    Alors pour la petite histoire, vendredi soir nous ne nous sommes pas croisés, je n'étais pas rentrée, il avait mis une lessive en route, puis avait filé chez sa petite amie, je ne devais le revoir que ce soir quand il passerait rechercher son linge, bien plié et repassé!!! finalement ils sont passés hier soir et après leur sortie sont restés dormir ici.
    Donc vendredi soir il me téléphone de chez son amie et  il me dit, j'ai mis mon linge à laver. Je lui dis que j'ai vu, et je dis il faut tout repasser et tout plier ? sans doute avec un ton désagréable parce que il a été étonné et assez touché, il  me l'a dit hier soir.
    Je ne sais plus trop ce qu'il m'a répondu ce soir là, bref je lui ai fait comprendre que je lui avais acheté une table à repasser et que c'était pour qu'elle serve.
     Et puis samedi midi, il me rappelle et me dit: Maman j'ai une grande nouvelle à t'annoncer.
    - Ah bon!
    - Non non tu ne vas pas être grand mère, mais tu vas avoir du travail en moins.
    - Ah !!! et il me laisse un peu chercher
    - Oui tu ne vas plus repasser mon linge
    Je suis un peu restée sans voix, et il me dit: tu as l'air déçue?
    Je lui ai répondu que non, au contraire je ne passerai plus mes week ends à le faire.
    C'est hier soir qu'il m'a dit qu'il avait été touché. Et ce soir il dit que cela l'a vraiment travaillé, je le rassure sur mon intérêt et mon amour pour lui.
    Bon je me suis affirmée et l'on voit bien là que la dépendance est en jeu des deux côtés, parce que je ne me voyais pas trop lui dire et cela m'inquiétait, bon il va avoir 28 ans je pense que je pouvais le faire sans culpabilité, qu'en pensez vous ceux qui me liront ? et puis tout compte fait je pense que j'avais un certain plaisir à le faire.

    Et puis il y a ma fille, c'est un autre chapitre, je me rends bien compte qu'elle veut être indépendante (23 ans) elle habite ici mais dans un petit studio que nous avons au bout de la maison, donc l'indépendance de place elle l'a.
    Mais l'indépendance psychologique, l'indépendance financière, l'indépendance qui permet d'agir seule ? je ne crois pas que cela elle le maitrise, et pourquoi ?
    Alors avant je me disais que cela venait d'elle, qu'elle ne se décidait pas à prendre des décisions, je viens de prendre conscience à quel point je l'assistais, à quel point je prenais la maitrise de ses faits et gestes, c'est dur de s'en rendre compte et de l'accepter, j'étais dans le contrôle de sa vie, alors bien sur c'est un cercle vicieux, si je le faisais c'était parce qu'elle ne faisait pas , et si elle ne faisait pas, c'était pour me montrer peut être inconsciemment qu'elle était capable elle même de prendre des décisions et pas se tenir à celles de ses parents.
    Je crois vraiment que je vais changer, souvent elle me dit: lâche moi et oui je pense qu'elle pourrait dire aussi: laisse moi vivre comme je disais il y a quelques mois, ou semaines par rapport à la dépendance de mon mari, comme j'aurais pu dire à ma mère étouffante jusqu'à sa mort.
    Et bien quelle formation avec le but principal de savoir écouter les ados en souffrance, et qui me remet complètement en cause.
    Mon travail dans l'association sera aussi plus objectif.
    Mais sur le plan personnel et familial je suis très contente.

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